LIVRE 2 – LA BLESSURE

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6. INDICIBLE

Un stimulus
Des connexions
Une surenchère

Une attraction Un rêve Un fantasme

Des sursauts Des soubresauts

Un tourbillon Un corps étranger Une Contamination Une course-poursuite Un piège

Une fausse idée Une idée saugrenue
Un quiproquo Un attrape-nigaud
Un grand n’importe quoi

La réalité

7.SKIP THE BEAT

I tripped
Felt for the trick
My heart skipped a beat

I shivered
Got hooked
Was chained and kept captive

Reduce to silence by and out of love
I cried
I was kissed to make it feel better
Then forgave and forgot

8. PETITE POUPEE

Petite poupée
Regard profond et joues fardées

Aérienne
Avance sur le pavé comme poussée par l’impatience du jour

Trimbale sur ses frêles épaules
Une fine couche de vêtements comme seule armure à sa pudeur

Soutenue par la discrétion de la nuit
S’enfonce dans les corridors lugubres
Et laisse sur son passage une trainée poudreuse qui mène à elle rôdeurs et autres créatures nocturnes

Petite poupée
Monture de Carrousel
Tourne et tourne entre les mains crasseuses de soldats de bagatelles qui n’ont jamais gagné d’autres batailles que celles des arrière-cours

9. SOLITUDE

Saltimbanque somnambule

Elle se donne en spectacle au vide

Et se suffit du silence comme seule compagnie

10. SOUFFLES

Brises mon cœur fleur de pierre et remplaces le par un cœur fleur de souffle

Souffles, je ne résisterais pas
Souffles et détruis, je tacherais de reconstruire

Souffles, je me ferais plus souple pour mieux danser sur les eaux insidieuses de tes avances muettes

Brises donc mon cœur fleur de pierre et remplaces le par un cœur fleur de souffle

Je me laisserais aller au gré des courants insomniaques qui partent en guerre contre mes passions avortées

Réfugiée dans un paradis en suspens, le regard noyé dans les azurs entremetteurs, j’espère lire mes fortunes dans ton souffle

Alors souffles et brises donc mon cœur fleur de pierre
Remplaces le par un cœur fleur de souffle

11. PENSEE EMBUEE

Perdu au milieu d’idées floues
J’erre dans les couloirs de ma psyché
Et les fosses y sont terriblement sombres

J’ai peur d’y tomber et de ne pouvoir en ressortir
L’idée d’y finir face à moi-même me donne des sueurs froides

En Proie à l’hystérie je voudrais ne plus respirer et me faire oublier de mes névroses ne plus penser ne plus penser à rien penser à ne plus penser pour ne rien penser

12. AUTEL DE LA LOOSE

Offert sur l’autel de la Loose
Je fonds
J’étouffe

Au plus profond de mes entrailles, une fissure, une faille
Une nausée qui s’impose s’installe et s’incruste

J’encaisse les coups d’vices et les coups d’putes
Les humeurs d’un nuage en bad trip

Plus bas que terre
Je gis nu
Sans armure ni mesure face à l’incertitude

13. D’AVOIR EU

D’avoir eu à aller à contre-courant d’avoir refusé de me faire écraser par la foule froissée d’avoir eu à me taire pour ne pas mêler ma voix aux caquètements d’oiseaux fous d’avoir eu à me noyer dans mes larmes d’avoir failli m’étouffer à vouloir trop rire pour contrarier l’aigreur de paroles qui lacèrent l’écorce de l’âme

14. ASILE

J’échoue sur les berges d’une île asile
Mon humanité repose dans le ventre de l’océan avec d’autres rêves anonymes

Ile d’asile île des perdus quelle sera la rançon de la résurrection ?

Me prendras- tu pour enfant Mère Asile ou n’aurais-je été que la proie de ton amour infanticide ?

Prends, cueilles mes larmes diamants et ornes en les sommets de tes édifices pour qu’elles brillent dans la nuit de ta laideur

15. LE CRI

Il y eu cet instant, il y eu mon cri
Dans un dernier effort
Dans un dernier élan de résistance
J’ai crié

Il y eu cette nuit, il y eut mon cri
Pour que tous ceux qui n’ont rien vu
Pour que tous ceux qui n’ont rien dit, ne disent pas qu’ils n’ont rien entendu

Frères, Princes
Je vous maudis et prie pour que les échos de ce cri vous poursuivent vous lacèrent les entrailles avant de vous faire tomber dans une fosse sans fond

A la vision de ce monde rendu chaotique
Sucé jusqu’à la moelle par des démons vêtus de soie
Je ne sais plus si je suis parmi les vivants
Il n’est de toute façon plus besoin d’attendre la fin des temps
Il s’échappe de vos bouches une odeur de souffre

Vous qui vivez la nuit et ne pouvez souffrir la lumière
Faire couler le sang des vôtres est vital

Il y eu ces années interminables,
Il y eu le cri d’un peuple amplifié par les sans voix, ceux-là même qui gorges tranchées, fertilisent les sols sur lesquels vous pissez et trônez si fièrement

Il y eu nos cris
Et les vôtres ne devraient plus se faire attendre plus longtemps

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